Contes picturaux C'était il y a très très très longtemps,et les signes faisaient lettres, et les dessins faisaient mots, et le tableau faisait livre... Conte Nocturne"Rien n'est plus fantastique et plus fou que la vie réelle, et que le poète se borne à en recueillir un reflet confus, comme dans un miroir mal poli."Ce tableau emprunte son titre à l'oeuvre de Ernst Théodor Amadeus Hoffmann. Les contes nocturnes, 1816. Conte Marin Puisque mers et océans sont une invitation à l'aventure, à l'imaginaire et au fantastique, puisque dans nos rêveries d'enfant à la nuit tombée, une fois le livre conté clos, mille pirates, sirènes, créatures marines gigantesques, terres miraculeuses, équipage de squelettes s'animent comme un cinéma de l'esprit, pour emporter notre vie dans d'autres contrées fabuleuses.Nombre d'ouvrages, fruits d'écrivains créatifs ou récits de marins revenus de longs voyages, bercent notre imaginaire collectif. Conte de l'est " Démons et merveilles", effrayante peinture pour certains, véhicule de voyage onirique pour d'autres, elle prend ses racines à la source de mes gènes, dans le brassage des peuples. Et aussi dans mes amours pour les arts "premiers" mais aussi la littérature de Borges ou de Nerval. Colline«C'est fort, une bête. Surtout les petites. Ça dort tout seul dans un creux d'herbe, tout seul dans le monde. Tout seul dans le creux d'herbe, et le monde est tout rond autour. » «C'était si simple à l'ancienne façon : l'homme et, tout autour, mais sous lui, les bêtes, les plantes ; ça marchait bien comme ça. On tue un lièvre, on cueille un fruit ; une pêche c'est du jus sucré dans la bouche, un lièvre c'est un grand plat débordant de viande noire. Après, on s'essuie la bouche et on fume une pipe sur le seuil. C'était simple, mais ça laissait beaucoup de chose dans la nuit. Maintenant, va falloir vivre avec ce qui est désormais éclairé et c'est cruel !» «La glèbe halète d’une aspiration légère. Une vie immense, très lente, mais terrible par sa force révélée, émeut le corps formidable de la terre, circule de mamelons en vallées, ploie la plaine, courbe les fleuves, hausse la lourde chair herbeuse. Tout à l’heure, pour se venger, elle va me soulever en plein ciel jusqu’où les alouettes perdent le souffle. » Extrait de Colline, J.Giono. J’ai choisi comme guide pour ce tableau « Colline » de Jean Giono, pour élaborer une vision picturale du pays d’ici où l’immensité de la vie, et sa force naturelle, rappelle à l’homme que loin de sa fiction sociale - il est vivant dans le vivant, simple graine dans l’ immense grenier, fruit d’une moisson réalisée par une organisation qui le dépasse en temps, en puissance et dont il est totalement dépendant. Cycle après cycle, il reviendra à la Terre, et rien, ni son rôle, ni sa richesse ne lui permettront d’arrêter la grande roue par laquelle il a eu chance de venir à la vie. Bête parmi les bêtes? Ou cellule parmi les cellules? Grand vaisseau terrestre pour bactéries extra-terrestres? Une forme d’ensemble lui donne apparence et contient sa liquide constitution. Mais d’où vient la connaissance intuitive de Janet, celle-là même qui lui permet de trouver les sources, de sentir vibrer dans ce corps la rayonnance d’un monde qui le guide ? Le jeu des possibles Formes composées